Année 1944 : La rafle des juifs – Les Justes
Lors de la rafle du 30 au 31 janvier 1944, une quarantaine de juifs sont arrêtés en Vendée. Dix-neuf sont domiciliés à La Roche-sur-Yon. Internés au camp de Poitiers, puis transférés à Drancy, ils sont déportés à Auschwitz lors de deux convois. Le premier le 10 février 1944 (convoi 68), le second le 20 mai 1944 (convoi 74).
Toutefois, un certain nombre de familles et d’habitants échappent à cette rafle grâce à l’humanité et au courage de Vendéens restés longtemps anonymes et mis à l’honneur à partir de 1963.
Plaque commémorative de la rue Hoche à La Roche-sur-Yon
Les 24 justes parmi les Nations de la Vendée
Benet
Angéline et Jean Thibaudeau
Chavagnes-en-Paillers
Madeleine Chauvet
Suzanne et Mathieu Guimbretière
Marie-Élise Roger
Laure Viardot
Dompierre-sur-Yon
Justinien Gillaizeau
Maillezais
Clémentine et Julien Caquineau
Mouchamps
Pierre et Zoé de Chabot
Mouilleron-en-Pareds
Alice Moreau
Auguste et Marie Raffin
Nieul-sur-l’Autise
Garielle et Gustave Benoit
Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Charles et Marie-Louise Grasset
Saint-Valérien
Adrien et Héloïse Chasserieau
Marthe Rouaud
Tallud-Sainte-Gemme
Émile et Marie-Louise Rautureau
Les juifs qui s’établissent en Vendée sont surtout originaires de Turquie et de Grèce. Dans les années 1930 viennent s’installer quelques familles venues d’Europe centrale. Elles sont peu nombreuses. Après la Rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, une trentaine de juifs étrangers trouvent refuge dans le département.
En 1942 on en dénombre 82 établis surtout à La Roche-sur-Yon et aux Sables d’Olonne.
Ce sont pour la plupart des commerçants. Des dizaines d’enfants juifs de 2 à 14 ans sont cachés dans le département, une quarantaine au moins sont accueillis dans le secteur de Chavagnes-en-Paillers, hébergés soit dans des familles, soit dans des institutions religieuses.
Ainsi c’est plus d’une vingtaine de personnes qui sont reconnues « Justes parmi les Nations » en Vendée.