Le B.C.R.A. : Bureau Central de Renseignement et d’Action, est le service secret de la France Libre créé par Passy dès l’été 1940, et chargé par le général de Gaulle du 2è Bureau de son état-major. Il travaille en liaison étroite avec le service de renseignement anglais – Intelligence Service M 1.6- .

A partir de fin 1942 et en 1943, la Résistance en Vendée est bien structurée. Les liaisons avec le BCRA à Londres sont établies, les transmissions de renseignement et la réception de consignes régulièrement assurées par plusieurs réseaux indépendants ou solidaires des mouvements O.C.M. – Organisation civile et Militaire – et Libération Nord.

Les Mouvements, qui ont pour objectif de sensibiliser et d’organiser la population, ont été créés dès 1941. Peu structurés, il agissent d’abord par la propagande-diffusion de tracts et journaux clandestins, puis par la fabrication de faux papiers, et plus tard par une aide aux familles de résistants arrêtés.

Un réseau est une organisation créée en vue d’un travail militaire précis : renseignement, exfiltration d’aviateurs, sabotage, en liaison avec les services secrets britanniques, soviétiques ou de la France libre. Il est formé par des agents envoyés en France ou à partir de groupes déjà constitués. Hiérarchisé, il agrège des Résistants isolés mais en contact avec l’état-major pour lequel ils travaillent, BCRA, Intelligence service, SOE…

Les réseaux implantés en Vendée sont : le réseau Renard, Confrérie Notre-Dame (CND), Fana (F.T.P. et F.N.), Centurie, Eleuthère, Denis Aristide (un réseau britannique « Buckmaster »)

Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont créées au premier février 1944 après fusion des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française.

Mouvements et réseaux de Résistance

La Résistance intérieure française s’est organisée autour de nombreux mouvements et réseaux qui se sont constitués et renforcés au cours de la guerre.

Un mouvement a pour premier objectif de sensibiliser et d’organiser la population. Création spontanée dès 1941, il agit d’abord par la propagande-diffusion de tracts et journaux clandestins, puis par la fabrication de faux papiers, et plus tard par une aide aux familles de résistants arrêtés. Une hiérarchisation se met en place progressivement avec des chefs régionaux ou départementaux relativement autonomes. Le centralisme et le cloisonnement peuvent être imposés comme c’est le cas dans les mouvements communistes.

Les mouvements implantés en Vendée :

Résistance, Organisation civile et militaire (OCM), Libération-Nord, Front national (FN)*

Un réseau est une organisation créée en vue d’un travail militaire précis : renseignement, exfiltration d’aviateurs, sabotage, en liaison avec les services secrets britanniques, soviétiques ou de la France Libre. Il est formé par des agents envoyés en France ou à partir de groupes déjà constitués. Hiérarchisé, il agrège des résistants isolés mais en contact avec l’état-major pour lequel ils travaillent, BCRA, Intelligence service, SOE…

Les principaux réseaux implantés en Vendée :

Renard, Confrérie Notre-Dame (CND), Fana (FTP et FN), Centurie, Alliance, Eleuthère, Denis Aristide (un réseau britannique « Buckmaster »)

Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion au premier février 1944 des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure
française.

Courrier français du Témoignage chrétien : lien du front de résistance contre l’hitlérisme

Courrier français du Témoignage chrétien : lien du front de résistance contre l’hitlérisme

Journal clandestin du Front National de la Basse-Bretagne (actuelle Loire-Atlantique) et Vendée

Journal clandestin du Front National de la Basse-Bretagne (actuelle Loire-Atlantique) et Vendée

Croquis des côtes vendéennes réalisé par un agent du réseau Eleuthère (défenses et leurres allemands)

Croquis des côtes vendéennes réalisé par un agent du réseau Eleuthère (défenses et leurres allemands)

* Il s’agit de l’un des grands mouvements de résistance bien structurés implantés en Vendée (pas de confusion).

L’unification politique et militaire de la Résistance

L’unification politique et militaire de la Résistance française a permis à notre pays de préserver son indépendance nationale et sa reconnaissance aux côtés des vainqueurs au jour de la Victoire. Elle est l’aboutissement d’un long et difficile processus de rapprochement entre les deux composantes de la Résistance, la France Libre du général de Gaulle et la Résistance métropolitaine.

La première réunion à Paris, le 27 mai 1943, du Conseil national de la Résistance (CNR) a constitué la dernière étape du processus d’unification politique de la Résistance qui était à l’oeuvre depuis plusieurs mois. Sous la présidence de Jean Moulin1 elle associe des représentants des mouvements mais aussi des syndicats et partis politiques engagés dans la Résistance. Elle symbolise également le ralliement définitif de toutes les forces de la Résistance intérieure au général de Gaulle.

L’unification militaire a été réalisée avec la création des Forces françaises de l’intérieur (FFI). L’ordonnance du 1er février 1944 réunit ainsi les différentes forces armées de la Résistance intérieure : les Francs-tireurs et partisans (FTP), l’Armée secrète (AS)<sup>2</sup> et l’Organisation de résistance de l’armée (ORA). A partir d’avril 1944, les FFI ont été placés sous le commandement du général Koenig, installé à Londres.

En septembre 1944, l’intégration des FFI dans l’armée du général de Lattre de Tassigny (la 1re armée dite aussi Rhin et Danube), a permis aux représentants des deux résistances qui s’étaient développées depuis 1940, ceux de l’intérieur (FFI) et ceux de l’extérieur (FFL), de combattre côte à côte lors des dernières batailles.

Jean Moulin

Le général Koenig

1 Jean Moulin est arrêté par la Gestapo, le 21 juin 1943, à Caluire, dans la banlieue lyonnaise.
2 L’Armée secrète réunit les groupes paramilitaires qui ont été constitués par les mouvements.

Le programme du CNR

Pour le Conseil national de la Résistance (CNR), le combat ne prend pas fin avec la libération du territoire national, il doit se poursuivre avec l’instauration d’une République nouvelle. Ainsi, dans les conditions difficiles de la clandestinité, les membres du CNR, tous recherchés ou au moins surveillés par la police ou la Gestapo, ont élaboré un programme longuement discuté. Texte de compromis, il donne des pistes pour « un ordre social plus juste » et établit un véritable programme de gouvernement avec des mesures politiques, économiques et sociales. Adopté à l’unanimité le 15 mars 1944, le Programme du CNR vise notamment à assurer :

  • L’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel
  • La pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression
  • La liberté de la presse
  • La liberté d’association, de réunion et de manifestation
  • Le respect de la personne humaine
  • L’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi

Ratifié par l’Assemblée nationale élue en octobre 1945, le Programme du CNR a imprimé une marque durable sur les structures économiques et sociales de la nation.
En décembre 1944, réunis à l’appel et autour du CNR, les délégués des Comités départementaux de Libération (CDL) jurent d’engager la France dans la voie d’une complète démocratie selon le programme du CNR.

Couverture du Programme du CNR

Couverture du Programme du CNR

Affiche du Serment de l’Hôtel de Ville

Affiche du Serment de l’Hôtel de Ville

Ratifié par l’Assemblée nationale élue en octobre 1945, le Programme du CNR a imprimé une marque durable sur les structures économiques et sociales de la nation.

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