« J’ai toujours eu confiance dans la fin proche de nos tourments. Dans ma prochaine lettre je vous dirai ce que fut ma vie depuis mon arrestation. Vous verrez combien j’ai échappé de près à la mort. […] Il faut diffuser les horreurs du fascisme et les brutalités des « SS ». Il faut que la France connaisse toutes les souffrances que ses fils ont endurées dans les prisons et dans les camps de concentration.
Je rentre plein d’Espoir. »

Gaston Marceteau, Buchenwald, 15 avril 1945, extrait d’une lettre adressée à ses parents, à sa sœur et à ses amis.

« Ne me parlez pas de « devoir de mémoire », cela fait leçon imposée.
Je n’ai aucune obligation de mémoire….
Je me souviens et je veux que vous sachiez. C’est pour moi un devoir de connaissance et de transmission.
C’est pourquoi j’ai écrit »

Gaston Marceteau, 50 ans plus tard, au moment où il lance son exposition itinérante sur la résistance et la déportation.

Transmettre la mémoire de la Résistance et de la Déportation

« J’ai toujours eu confiance dans la fin proche de nos tourments. Dans ma prochaine lettre je vous dirai ce que fut ma vie depuis mon arrestation. Vous verrez combien j’ai échappé de près à la mort. […] Il faut diffuser les horreurs du fascisme et les brutalités des « SS ». Il faut que la France connaisse toutes les souffrances que ses fils ont endurées dans les prisons et dans les camps de concentration. Je rentre plein d’Espoir. »
Extrait de la lettre en date du 15 avril 1945 écrite par Gaston Marceteau du camp de concentration de Buchenwald à l’intention de sa famille et ses amis.

Les anciens résistants et résistants déportés considèrent très tôt l’oubli comme une menace. Le temps de la paix revenu, ils créent des associations et amicales. Outre la mémoire des disparus et la lutte contre l’oubli de leur action, ils s’assignent pour mission la transmission aux jeunes générations du souvenir et des valeurs de la Résistance. En 1955, dès son premier congrès, la Confédération nationale des Combattants volontaires de la Résistance (CNCVR) vote une motion invitant ses Unions départementales à promouvoir l’organisation d’un prix de la Résistance. Par la suite, elle demande au ministère de l’Éducation nationale d’instituer un prix national de la Résistance. C’est l’origine du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) qui est créé en 1961. Placé sous la présidence des Inspecteurs d’Académie, porté par les enseignants volontaires et les associations d’anciens combattants, et soutenu par les collectivités territoriales, ce concours annuel contribue à susciter une réflexion civique chez les collégiens et lycéens.

En Vendée, dès 1957, le résistant déporté Armand Giraud organise avec Marcel Bousseau et Menotti Goisset un concours de la Résistance à Luçon.
Forte de cette initiative, la section des CVR de Vendée, sous la présidence de Maxime Dervieux, crée en 1958 le premier prix départemental de la Résistance. La fille de Jean Beloeil, leur regretté camarade mort en déportation, en est la lauréate.

Gilbert Flerschinger

Gaston Marceteau

Gérard Prouteau

Odette Roux

Pour les résistants et les résistants déportés, témoigner de leur vécu, c’était encore lutter contre les idéologies qui prônent la négation de l’homme.

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