Année 1944 : La Résistance vendéenne unit ses forces
Dans la soirée du 6 juin 1944, 135 000 soldats alliés posent le pied sur le sol français : c’est le Débarquement (opération Overlord). Une tête de pont est établie sur la côte normande. Le général de Gaulle appelle à « l’action des forces de la Résistance ». Il s’agit de retarder, voire d’empêcher les divisions blindées allemandes de rejoindre la zone de combat et de former les maquis ou bien de les activer s’ils existent déjà.
Le soir même, Raymond Bossis, délégué militaire pour Libération-Nord, et Francis Verdon, responsable du Front national, retrouvent Maxime Dervieux, responsable du Mouvement de Libération nationale, dans les bâtiments de son garage, à La Roche-sur-Yon. Ils mettent sur pied un programme d’action de sabotage des routes et stockent du matériel. La guérilla s’organise grâce aux petits groupes d’action qui ont été patiemment constitués dans de nombreuses communes vendéennes après les arrestations de 1943. Le mouvement Front national s’appuie sur les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dont les deux principaux centres d’activité dans l’est et le sud du département sont Saint-Michel-en-l’Herm et Faymoreau-les-Mines.
Selon le témoignage de Constant Debouté, le commandant Baffert, alias commandant David, est mandaté dès le mois d’août 1943 pour organiser les Forces françaises de l’intérieur (FFI) dans le département de la Vendée1.
Lieutenant-colonel Baffert, chef militaire des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la Vendée
Raymond Bossis est l’homme en blouse blanche. Chef d’atelier au garage MURS, à La Roche-sur-Yon, il est délégué militaire pour Libération-Nord en Vendée.
1 Constant Debouté, Résistance et FFI dans la région challandaise, Dinard, Éditions Aux portes du Large, 1947 (ouvrage publié à titre posthume)