11 avril 1945, Buchenwald se libère.

« Chacun rejoint le poste qui lui est assigné, les ordres retentissent, les armes sortent de leurs cachettes.

Ma section amène des pinces coupantes isolées. Convoi en direction des barbelés du secteur indiqué. Déjà les premières troupes de choc internationales sont sorties et ont neutralisé les « miradors ».

Bientôt la brèche est ouverte, et les forces des « détenus soldats » déferlent, armées, par les trouées, et se dispersent dans la campagne et à l’assaut des casernes, pour s’emparer des armes et des munitions des « SS ».

Déjà les allemands s’enfuient – minutes inoubliables qui resteront longtemps gravés dans l’esprit de tous ceux qui les ont vécues. La chasse dans la campagne s’organise. Les coups de feu fusent de toutes parts. Les premiers tanks américains apparaissent au milieu d’un nuage de poussière.

Le drapeau blanc est hissé. Le camp en délire salue ces soldats libérateurs. »

(Source : Témoignage manuscrit d’un résistant de 20 ans, déporté à Buchenwald)