Quelles raisons invoquer pour expliquer les grandes vagues d’arrestations de juin à décembre 1943 en Vendée et dans les Deux Sèvres ?

La cause n’est pas unique.

Tout démarre à Bordeaux où la police allemande réussit à percer l’organisation régionale de l’O.C.M[1]. Le 31 juillet 1943, la Gestapo arrête le chef de la région Poitou Vendée (B1) Frédéric Jouffrault, alias Jacquier, ainsi que plusieurs autres responsables à des niveaux importants. A la Roche-sur-Yon personne n’est informé de l’arrestation de Jacquier. Si cette arrestation avait été connue, certaines précautions auraient été prises et des opérations peut-être annulées.

Les perquisitions allemandes ont pour résultat la saisie d’un certain nombre d’informations qui permettent des identifications rapides.

Par ailleurs, la multiplication des parachutages en Vendée et en Deux-Sèvres ont attiré l’attention de la Gestapo qui a dépêché ses informateurs dans tout la région concernée. Enfin, les bavardages ou vantardises ont également multiplié les indiscrétions, augmentées des rumeurs et racontars.

(Source : Discours du cinquantenaire de la libération des camps – La Roche-sur-Yon)

 

[1] Organisation Civile et Militaire