Cette situation est inacceptable.

Le 22 juin 1940 les troupes allemandes occupent la Vendée. Je constate leur présence à la Roche-sur-Yon. Elle se sont installées dans les grands immeubles de la ville, occupent plusieurs bâtiments importants dont une partie des locaux de la coopérative où je travaille.

Je suis très impressionné par la force qui se dégage de leur attitude et de leurs matériels… camions, side-cars, autos blindées, armement…

Je ne comprends pas notre défaite, j’ai le sentiment d’avoir été abandonné. Nous entendons la radio… la voix du Maréchal Pétain…

Mon père, ancien combattant de 14-18, blessé de guerre, m’apparait très troublé par ces évènements. Il n’admet pas l’attitude de Pétain…

Je ne perçois pas encore l’idée de trahison qu’il exprime, et que j’entends autour de moi. Cette situation paraît inacceptable.

(Source : Manuscrit ancien résistant déporté à Buchenwald)