Les arrestations
On devenait Résistant actif lorsque la volonté de servir son pays était plus forte que la peur, l’angoisse, la faim, l’incertitude du lendemain, avec, en plus, le souci de changer fréquemment de logis.
L’honneur, la dignité et la liberté avaient un prix.
Dans la recherche du « renseignement » on pouvait travailler en solitaire et par l’intermédiaire de correspondants particulièrement bien placés et, en principe, connus de chaque résistant seul. Les actions de résistance active obligèrent les combattants de l’ombre à paraître au grand jour. Cela exigeait d’être connu d’une équipe pouvant atteindre une quinzaine d’hommes, d’où la très grande difficulté du respect de discrétion.
Le nombre important des opérations et leur concentration géographique ont déclenché à partir de l’été 1943 une vague d’arrestations massives en Vendée. A Bordeaux, la police allemande avait réussi à percer l’organisation régionale de l’O.C.M.. Le 31 juillet 1943, la Gestapo arrête le chef de la région Poitou Vendée (B1) Frédéric Jouffrault, alias Jacquier, ainsi que plusieurs autres responsables à des niveaux importants.
Les perquisitions allemandes ont eu pour résultat la saisie d’un certain nombre d’informations qui ont certainement permis des identifications rapides.
A la Roche-sur-Yon, les groupes de résistants n’ont pas été informés de l’arrestation de Jacquier, ce qui leur aurait permis de prendre certaines précautions et peut-être de reporter certaines opérations.
Les consignes données par les Réseaux étaient de tenir 72 heures en cas d’arrestation pour leur permettre de prendre des dispositions pendant ce temps précieux.
Liste non exhaustive
Dessin original de Gabor Turi