Un parachutage.
« Aux alentours d’Aizenay, un terrain est trouvé et on recrute un « groupe de réception ». Les coordonnées du terrain sont communiquées à Londres ainsi que le message choisi : « Ton bras est invaincu, mais non pas invincible »
On écoute la radio anglaise à partir du 1er jour de la pleine lune d’août 43.
Le 11 août 1943, le message est entendu, et les membres du groupe se rendent à 22 heures au carrefour de la Buzenière, avec cinq hommes venus de La Roche qui ont l’expérience d’opérations analogues.
Le chef du groupe indique à tous l’endroit où il doit se tenir : 3 feux rouges échelonnés dans le sens du vent sur 200 mètres, un feu blanc 10 mètres à droite. Il recommande le pliage des parachutes, la dislocation des cylindres en 4 parties et insiste sur la nécessité absolue d’agir en silence.
L’attente commence, et vers 1 heure du matin on entend le moteur. La pleine lune éclaire superbement, le vent est pratiquement nul. L’avion apparait. La lampe blanche déclenche un premier signal en morse, B (-…), l’avion se rapproche, puis un deuxième appel lumineux déclenche sous sa carlingue un feu rouge : nous nous sommes compris ! L’avion disparait et revient dans le sens indiqué par nos lampes. Un troisième appel est alors envoyé et quinze parachutes déposent leurs cylindres de 200 kg, que l’équipe transporte à l’endroit de stockage prévu.
Je garde de cette nuit le souvenir d’un magnifique spectacle, chargé, malgré le trac, d’émotion, de fierté et d’espoir ».
(Source : Discours du cinquantenaire de la libération des camps – La Roche-sur-Yon)