Lettre écrite à la Prison de Poitiers, le 29 octobre 1943, par un jeune homme de 20 ans, après 40 jours de mitard, attaché à une grille, et de nombreux interrogatoires d’une violence extrême :
« Ma chère Maman, mon cher Papa
Cette journée sera marquée d’une pierre blanche à cause de la joie qu’elle m’apporte. Ainsi ce matin je reçois votre lettre du 24 octobre. J’ai pleuré en la lisant c’est long long tout de même d’être deux mois sans nouvelles – ensuite le chef est passé nous donner l’autorisation d’écrire – avec, Oh merveille, des étiquettes pour colis, et comme fatalement il fallait qu’il s’ajoute une troisième joie à ces deux premières, je reçois des vivres et un colis de vêtements.
Tout va donc pour le mieux. Vous ne pouvez pas vous figurer, mes chers parents, comme ces petites choses nous réconfortent. »