Les crimes commis pendant la période nazie ont fait des millions de victimes, persécutées non pas en raison de leurs idées politiques mais parce qu’elles étaient considérées « inférieures », ou comme une entrave à l’expansion du national-socialisme. Ils ont eu pour objectif de spolier des familles entières de leurs biens et de leurs droits.
Les opposants politiques — essentiellement des communistes, des syndicalistes — furent les premières victimes des persécutions dans l’Allemagne nazie. Les Témoins de Jéhovah, refusant de servir dans l’armée allemande, puis les homosexuels furent aussi victimes des persécutions.
Plusieurs centaines de milliers de malades et handicapés mentaux -hommes, femmes et enfants-, ont été assassinés dans des centres de mise à mort spéciaux, privés de nourriture, ou ont servi de cobayes pour des expérimentations « médicales ». Dans les territoires occupés de Pologne et d’Union soviétique, ils ont été purement et simplement abattus par des commandos spéciaux d’intervention (Sonder- et Einsatzkommandos).
Les nazis ont persécuté ceux qu’ils considéraient “inférieurs” : Juifs, Tsiganes, Slaves, Polonais et Noirs. Les Juifs ont été systématiquement assassinés. Ils ont fait l’objet de mesures juridiques destinées à les dépouiller de leurs droits et de leurs biens et à les exterminer.
A partir de 1938, les Juifs des camps sont identifiés par une étoile cousue sur leurs vêtements, du symbole de l’étoile de David. Par la suite, les différentes catégories de prisonniers furent identifiées par un système de marquage combinant un triangle inversé coloré et des lettres, cousus sur leurs uniformes rayés.
- Les criminels étaient distingués par un triangle inversé vert
- les prisonniers politiques portaient un triangle rouge
- les Tsiganes, les minorités, les vagabonds portaient un triangle noir ou — pour les Tsiganes dans certains camps, un triangle marron.
- Les homosexuels étaient identifiés par un triangle rose
- Les Témoins de Jéhovah par un triangle violet.
Les prisonniers non allemands étaient identifiés par la première lettre du nom allemand de leur pays qui était cousue sur leur triangle. Les deux triangles qui formaient le badge en forme d’étoile juive étaient jaunes, sauf si la personne concernée était déportée à un autre titre. Un prisonnier politique juif, par exemple, était identifié par un triangle jaune sous un triangle rouge.