Nantes 1913 – 1997 Cordemais

Résistant

Le sergent de réserve René Serceau est rappelé sous les drapeaux en août 1939. Instructeur radio, il participe à la campagne de France comme sous-officier des transmissions à la 1ère compagnie du 47e bataillon de chars de combat. Ce bataillon est par la suite intégré à la 4e division cuirassée. Cette unité, créée le 10 mai 1940 sur le champ de bataille, contre-attaque héroïquement à Montcornet (Aisne) le 17 mai sous les ordres du colonel de Gaulle.

Après sa démobilisation en juillet 1940, René Serceau est commis au télégraphe d’Angers. Il assure en roulement les nuits au central téléphonique. Après la plainte d’un officier allemand à qui il a refusé d’obéir, il est muté à Fontenay-le-Comte, berceau familial de son épouse. A peine arrivé, fin 1942, il est recruté au sein de la Résistance par le facteur Aimé Gerbaud. Il intègre les groupes de l’Organisation civile et militaire (OCM) et de Libération-Nord fusionnés.

Son premier chef, Robert Bonnaud, est arrêté en 1943. Lui succède Albert Conte, lui-même appréhendé avec d’autres résistants, en février 1944. René Serceau, « Jeannot » dans la clandestinité, prend alors les commandes. Il reconstitue la structure, renforce la cellule PTT et établit des contacts avec d’autres groupes. Le Débarquement est proche. Lors d’une réunion secrète à l’hôtel du Chêne vert, la décision est prise de s’affilier aux Francs-Tireurs-et-Partisans (FTP) qui ont la liaison avec le chef des FFI de la Vendée. Le groupe « Jeannot » participe activement à la libération du territoire. René Serceau est successivement commandant d’armes de Fontenay-le-Comte, commandant du 6e bataillon du 93e RI, commandant FFI affecté au service du matériel de Poitiers.