Olonne-sur-Mer 1922 – 2020 Les Sables d’Olonne
STO à Stettin (Pologne)
Fils unique de maraîchers, le jeune Marcel commence un apprentissage. Il reçoit alors sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) début 1943. Après deux tentatives pour y échapper, il se retrouve en juin 1943 à Stettin en Pologne, une base de sous-marins allemands. Le voilà contraint à fabriquer des pièces pour les submersibles. Sous ses mains, certaines pièces deviennent défectueuses. Par son crayon, il évoque son opposition à la dictature nazie jusqu’aux toilettes : « À bas Hitler, à bas Laval, vive de Gaulle, vive Giraud. » Surtout, il écrit des lettres. Il envoie par courrier à un membre de la Résistance les numéros des sous-marins et décrit le trafic dans le port. « Quand on a 21 ans, on est inconscient des risques. » écrira-t-il.
Il est jugé et condamné à seulement trois ans de prison. Le voici détenu au bagne de Griebo au sud de Berlin, jusqu’en avril 1945. Une période pénible à vivre : il dira n’avoir tenu que grâce à la foi inculquée par sa grand- mère.
Après sa libération, en 1945, Marcel Hordenneau, atteint de tuberculose, passe deux ans en sanatorium. Il consacrera sa vie à des associations et à un inlassable travail de témoignage sur le régime nazi, notamment dans les établissements scolaires.