Dellys (Algérie) 1901 – 1951 L’Aiguillon-sur-Mer

Résistant – Déporté

Après ses études de médecine, Henri Pigeanne s’installe à L’Aiguillon-sur-Mer et reprend le cabinet de son beau-père, le Dr Giraudet. Lui et sa femme ont un fils, et prennent en charge un jeune enfant, Jean Belœil, né en 1922, qu’ils considèrent un peu comme leur fils adoptif.
Il entre en mai 1943 au réseau Eleuthère sans doute avec Jean Belœil. Raflé par les Allemands en décembre 1943, Belœil est déporté à Buchenwald. Malgré les risques, Henri Pigeanne continue pourtant son activité résistante. Il fournit de nombreux certificats d’inaptitude au STO ou pour les chantiers Todt, aide au départ pour l’Angleterre de marins de L’Aiguillon.
Arrêté par les Allemands le 19 juin 1944, il est alors en liaison avec les réseaux Libé-Nord et le Front National*. D’abord interné à la prison de La Pierre Levée à Poitiers puis à Compiègne, il est déporté au camp de Neuengamme jusqu’en avril 1945, et enfin à Terezin, là où Jean Belœil disparaît fin mai 1945.
Libéré le 18 mai 1945 par l’Armée rouge, Henri Pigeanne revient tuberculeux et cardiaque, et meurt à L’Aiguillon-sur- Mer le 3 mars 1951. Son enterrement civil est suivi par une foule très importante.

* Un des 3 grands réseaux de résistance bien structurés implantés en Vendée