La Chapelle-Thémer 1881 -1944 Buchenwald
Résistant – Déporté
Atistide et Louis Gandriau, père et fils, sont agriculteurs au Frêne, à huit kilomètres de Sainte Hermine sur la route de la Caillère, peu après le vieux bourg de Thiré.
Aristide obtient le certificat d’études à 14 ans et souhaite œuvrer pour le bonheur de l’humanité. C’est un idéaliste, un homme généreux et serviable, ami d’Armand Giraud. Il rêve de faire de son fils Louis un instituteur. Mais après son brevet élémentaire, Louis refuse d’entrer à l’école normale car il aime la terre. En 1930, il monte le premier élevage spécialisé de poules pondeuses et reste au Frêne pour aider son père qui ne lui adresse plus la parole depuis son refus. Dès l’occupation, c’est Armand Giraud qui organise la Résistance à Sainte Hermine. Il crée des groupes pour les parachutages d’armes.
Aristide et Louis font partie du groupe de La Chapelle-Thémer. Aristide est enthousiaste mais tient Louis à l’écart. Néanmoins, le soir du 22 juillet, alors que le message attendu passe à la BBC : « Comme au jour de sa mort pompeusement parée », Louis rejoint son père, ainsi que le 24 pour le second parachutage.
Le 21 septembre, Mathilde Gandriau, épouse d’Aristide, voit arriver les Allemands et dit à son fils de fuir par derrière. Mais il est trop tard, la ferme est cernée. Père et fils sont attachés dos à dos et contraints ainsi de descendre les marches.
Emmenés à la prison de la Pierre Levée à Poitiers, ils sont ensuite transférés à Compiègne puis déportés en janvier 1944. Aristide meurt à Buchenwald le 8 mars et Louis, transféré à Mauthausen en février, y décède en décembre 1944.