En ce mois d’août 1944, l’occupation allemande reste une réalité en Vendée.
Le 21 juillet, le secrétaire départemental de la Milice a été exécuté par la Résistance à Saint-André d’Ornay. En répression, la direction de la milice basée à Poitiers entend exécuter publiquement douze Yonnais sur la place Napoléon. L’intervention des autorités départementales et communales permettra d’éviter le pire.
Fin août, il y a encore 2 500 Allemands à La Roche-sur-Yon. Ils évacuent le quartier Saint-Joseph siège de la Feldkommandantur. Mais ils reviennent le 24 pour détruire des infrastructures avant de se replier dans la confusion, vers La Rochelle ou Pornic.
Le soir du 30 au 31 août, une manifestation antiallemande a lieu à La Roche.
Le 17 septembre 1944 est la date officielle de la libération de la Vendée.
Ce jour-là, se mettent en place les nouvelles autorités issues de la Résistance : le préfet Léon Martin, ancien secrétaire de Georges Clemenceau, et le Comité de Libération de la Vendée (CDL) qui est placé sous la présidence du vétérinaire Louis Joguet, maire de Bournezeau.
Ce sont les membres du CDL clandestin de la Vendée qui ont choisi Léon Martin comme Préfet de la Libération.
Année 1944 : La Libération de la Vendée – Le CDL
Le 17 septembre 1944 est la date officielle de la libération de la Vendée. C’est ce jour-là que se mettent en place les nouvelles autorités issues de la Résistance : le préfet Léon Martin, ancien secrétaire de Georges Clemenceau, et le Comité de Libération de la Vendée (CDL) qui est placé sous la présidence du vétérinaire Louis Joguet, maire de Bournezeau.
Les Comités départementaux de Libération (CDL) ont été officiellement institués par une ordonnance du Comité français de Libération nationale (CFLN) du 21 avril 1944. Leurs missions sont d’encadrer la prise de pouvoir, l’épuration et la transition de la période de la Libération, afin de permettre un retour rapide à la légalité républicaine. L’enjeu politique est crucial : il s’agit de montrer aux Alliés et aux Français eux-mêmes la capacité du Gouvernement provisoire de la République française à organiser de nouveaux pouvoirs publics en France en remplacement des autorités nommées par le régime de Vichy.
Le CDL clandestin de la Vendée a été fondé par neuf résistants : Raoul Bétin, Athanase Boisliveau, Séraphin Buton, Maxime Dervieux, Ludovic Clergeaud, Stanhope Majou de La Débutrie, Eugène Hamonnet, Louis Joguet et Francis Verdon. Ce sont eux qui ont choisi Léon Martin pour être le préfet de la Vendée libérée.
Le 17 septembre 1944, jour de l’installation des nouvelles autorités à la préfecture,
le préfet Martin converse avec le colonel Baffert devant Louis Joguet, président du CDL.
« Pour les nouvelles autorités, les mots d’ordre sont l’union, le maintien de l’ordre mais aussi une justice sereine, équitable, juste et sévère. Les premières mesures consistent à faire échec à toute tentative de règlements de compte, de vengeance personnelle 1 ».
Relais du Gouvernement provisoire, les CDL n’ont plus de raison d’être après l’élection des conseils généraux. Ils cessent officiellement leurs fonctions le 31 décembre 1945.
1 Gérard Nocquet, La Vendée libérée, Fromentine, Éditions de L’étrave, 1994. Professeur d’histoire honoraire, l’auteur a été correspondant départemental du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, puis de l’Institut d’Histoire du Temps présent (CNRS-Paris).