1885 Montpont-sur-l’Isle
1944 Camp de Natzweiler-Struthof
1919 Lille
2007 Senlis
Résistants et Déportés
Paul Jouffrault est un militaire de carrière. En 1940, il commande la 1ère brigade de spahis et prend part aux combats contre l’armée allemande au Luxembourg puis en France. Promu général de brigade au sein de l’armée d’armistice, il est gouverneur militaire d’Oujda, au Maroc, poste qu’il occupe jusqu’à fin septembre 1942, date de sa mise à la retraite par le régime de Vichy. Paul Jouffrault et sa femme décident alors de rejoindre la Vendée. Sur le chemin de retour, ils rendent visite à leur fils Frédéric qui a intégré une école militaire à Nîmes.
En novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre et l’armée d’armistice est dissoute. Après avoir vainement tenté de passer en Espagne, le lieutenant Frédéric Jouffrault s’installe chez ses parents, à Chaillé-les-Marais. Par l’intermédiaire du commandant Delahaye, qui s’est replié dans les Deux-Sèvres, il rejoint les rangs de la Résistance au sein de l’Organisation civile et militaire (OCM). L’emploi du temps de Frédéric Jouffrault est de plus en plus chargé, avec de multiples déplacements.
En Vendée, il rencontre Armand Giraud qui lui donne le nom de Robert Bonnaud, de Fontenay-le-Comte, un résistant très actif. Après le repérage de terrains susceptibles de recevoir des parachutages d’armes, des équipes locales de réception se constituent. Toutefois, presque tous les parachutages d’armes effectués au profit de l’OCM dans le grand Ouest sont suivis par des arrestations au cours de l’été 1943.
Le 31 juillet, Frédéric Jouffrault tombe dans une souricière à Bordeaux. Paul Jouffrault est arrêté le 1er août, à Chaillé-les-Marais, en Vendée. Son fils ignorait qu’il était responsable de l’Armée secrète dans le Sud-Ouest. Tous deux sont déportés dans les camps nazis. Frédéric est le seul à revenir car Paul Jouffrault meurt le 5 juin 1944 au camp de Natzweiler-Struthof. C’est dans ce bagne nazi que Frédéric a vu son père pour la dernière fois.