A la Roche-sur-Yon plusieurs jeunes gens sont employés dans un bureau dépendant de la préfecture et des services du ravitaillement, spécialement créés pour réglementer les restrictions imposées, par l’occupant sur le bois et le charbon.
L’ambiance de ce bureau, mérite d’être évoquée tant elle est représentative des sentiments ambigus et contrastés de l’époque.
Sept personnes composent ce service, dirigé par un commandant en retraite, animé d’un patriotisme pondéré et raisonné, sans équivoque à l’égard des occupants, qu’il méprise profondément.
Par contre, 2 employés sont des collaborateurs notoires exprimant sans retenue leur attachement à la doctrine nazie, et entretiennent des relations régulières et poussées avec des officiers et policiers allemands qui occupent, en Vendée, des postes importants.
Parmi les 4 autres employés qui composent ce bureau, il y a une jeune secrétaire, qui contient difficilement sa rancœur envers les occupants et les collaborateurs, et 3 jeunes gens de 20 ans qui sont des « résistants actifs », c’est-à-dire engagés au sein d’un organisation officiellement reconnue à Londres.
(Source : Témoignage d’un résistant, déporté à Buchenwald)