A Buchenwald, rien ne peut s’expliquer sans la Résistance. Dès 1942, les antifascistes allemands parviennent à s’imposer dans l’administration interne du camp, donnant aux S.S. l’illusion qu’ils y font régner l’ordre, jusqu’à installer une sorte de police (Lagerschutz) qui, en réalité, est une formation militaire clandestine.
Des déportés étrangers – notamment français – renforcent leurs rangs. Avec les menaces de bombardements, ils mettent sur pied des équipes de secouristes qui, en réalité, renforcent l’organisation de la Résistance. Tout cela suscite, parfois, incompréhension de ceux qui ne sont pas au courant de ce travail souterrain. Le sabotage de la production de guerre dans les usines du camp, est ainsi organisé.
Les nazis s’aperçoivent de ce sabotage, et enquêtent dans le camp. Leur travail est fortuitement interrompu par le bombardement du 24 août 1944, qui détruit complètement les usines d’armement… occasion inespérée pour les détenus organisés de la Résistance de s’emparer d’armes en quantité importante en vue des combats espérés de la libération.
(Source : asso-buchenwald-dora.com)